→ ET TOI TU COURS T'AS RIEN A PERDRE. (o'brien)

Citation :

Stuckhart, Sinéad.

" drôle, naïf, fidèle, distrait. "

NOM(S) ∞ Stuckhart. PRÉNOMS ∞ Sinéad, Oxwell. SURNOMS ∞ p'tit con, Sisi par mon frère, ou parfois SOS quand les gens deviennent moins débiles et déchiffrent mes initiales. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ le 14 janvier 1994. ÂGE ∞ si tu sais bien compter, j'aurais 19 ans en janvier qui vient là. NATIONALITÉ ∞ irlandaise 100 % pur souche, je suis. MÉTIER/ÉTUDES ∞ ben en fait, j'entre en fac de lettres. C'est papa qui a voulu j'te le cache pas. J'suis aussi censé reprendre l'entreprise familiale, plus tard. SITUATION FINANCIÈRE ∞ Ben, disons que si je me rebelle pas, c’est principalement parce que sans mes parents, j'finirais probablement clodo. Donc j'suis riche, mais ça tient qu'à un fil. STATUT CIVIL ∞ je suis en couuuuuuuple ! Toi tu baises une nouvelle meuf tous les mois, moi la mienne je la touche pas ! En couuuuple ! Le pire c'est que je suis pas amoureux d'elle. J'suis amoureux de lui. Pour t'faire simple, j'suis dans la merde. GROUPE ∞ I CAN'T BE MOVED. AVATAR ∞ ~~susan boyle~~ dylan o'brien. EST-IL UN SCÉNARIO ? ∞ non, i'm on my own. CRÉDITS ∞ everyday I'm tumblin.

Comment trouves tu les habitants de Wexford ∞ ben écoute, j'suis né ici, je connais presque tout le monde, surtout que mes parents y sont assez influents, donc j'peux pas dire que j'aime pas les gens qui peuplent cette ville. J'ai des amis ici à qui je tiens beaucoup, j'ai mon frère et j'y tiens plus que tout, et dans l'ensemble, quand je suis pas chez moi avec mes parents qui me gueulent dessus, je me plais bien en compagnie des gens que je connais depuis quelques années déjà. Pourquoi n'être jamais parti de Wexford ∞ parce que j'ai pas assez de fric pour me débrouiller par moi même si je m'enfuis loin du confort familial. Et aussi parce que j'ai des raisons de rester, genre les gens que j'aime. Même si celui qui comptait le plus s'est barré comme un voleur. Que penses tu de ces touristes qui arrivent par centaines sur vos plages ∞ du moment qu'ils viennent pas m'éclabousser, j'ai rien contre, ils font ce qu'ils veulent après tout. J'vais pas aller pousser une gueulante, et puis ça fait toujours de nouvelles têtes.

Spoiler:

" tu m'a(b)imes, j'en (c)rève. "

Nous étions dans la cour de l'école. Huit ans, souriant, insouciant, j'étais. Finn me volait toutes mes billes, c'bâtard, pendant que Sersha levait les yeux au ciel. « J'ai jamais compris vos jeux de mecs. A quoi ça rime de collectionner ces trucs en verre ? » nous haussâmes les épaules à l'unisson, ne répondant pas. De toute façon c'était comme ça, et pas autrement, moi même, avec le recul, je ne saurai dire pourquoi ces billes de verre étaient si importantes à nos yeux. « Téma, on dirait des yeux de zombies. » Sersha était déjà étrange, même gosse. Elle pris deux des plus grosses sphères et les posa devant ses yeux. « Ouuuh, je suis un hibouuuu ! » j'allais éclater de rire, plus devant sa tête que devant le ton qu'elle avait employé. Mais un bruit capta mon attention, un peu plus loin, dans la cour. Un des dernière années menaçait un des première années. Plissant les yeux, je vis que le plus petit des deux était mon frère. « Oh putain, il va me le payer lui. » Finn tenta de me rattraper par le bras. On ne cherchait pas Billy le caïd. Rien à foutre, personne touche à mon frère. J'ai déboulé comme une tornade, choppant Billy par le col, même si je devais faire une tête de moins que lui. « Tu crois faire quoi, là, exactement ? » Un sourire ironique se dessina sur son visage, ce qui me donnait deux fois plus envie de lui en foutre une. Baptist me regardait avec des yeux ronds, mais je voyais nettement l'expression soulagée pointer sur son visage. « Il voulait pas me donner ses sous pour le déjeuner. » Oh le con. Non mais là, j'allais pas pouvoir me retenir bien longtemps. Peut m'importe qu'il avait 4 ans de plus que moi ou les ennuis que j'allais récolter. « On. Touche. Pas. A. Mon. Frère. Compris, ducon ? » Je devais articuler les mots un à uns pour que la colère ne prenne pas le dessus. Mon frère, c'était ma faiblesse. « J'touche ce que je veux, que ça soit ton crétin de frère ou toi, l'avorton. » méprisant, il se dégagea de mon étreinte facilement. Le coup partit tout seul. J'étais pas un mec violent, très très loin de là, et d'habitude je rampais devant les gens pour éviter le moindre ennui. mais on touche pas à Baptist. C'est comme ça. J'ai du cogner un peu trop fort, car le grand est tombé à terre. « Oh merde. » Après tout... Tant mieux, au moins il ferait plus de mal à mon petit frère. « Euh, ben.. La prochaine fois, refais plus ça. » je pris la main de Baptist pour nous casser un peu plus loin avant qu'un professeur débarque. Je voulais pas lui attirer des ennuis. Entre nous, ça a toujours été comme ça. J'étais son modèle, il était mon protégé, nous étions proches. plus que des frères. C'était souvent nous contre le monde. « Sin' ? Merci. » il leva les yeux vers moi, même si il n'était pas franchement plus petit. Nous n'avions qu'un an de différence, après tout. J'ébouriffai ses cheveux, un sourire aux lèvres. les jointures de ma main me faisaient mal, mais je m'en foutais. « J'suis toujours là pour toi, quoi qu'il se passe, petit frère. »

« Sin' ! » j'étais limite bavant sur la table, affalé dans la position du grand lémurien à poils bruns, m'endormant peu à peu. Qu'est ce que c'était chiant les cours de religion. « Sinéaaaaad ! » la voix de Sersha résonna en écho par dessus celle de Finn, me sortant de ma torpeur. « Hun ? » chuchotai-je à mon tour, espérant de tout coeur que le prof ne regardait pas dans ma direction. J'avais déjà assez été puni pour ce moi-ci, Père allait péter un câble si il devait encore une fois se ramener au collège pour me sortir d'un autre mauvais pas. Sersha me souriait. Oh non, j'aimais pas cet air, l'air qu'elle avait toujours quand elle allait faire une connerie qui allait, comme souvent, nous apporter des emmerdes à tous les trois. Finn pouffait dans sa barbe. Quels cons ceux là aussi. Mais j'allais les suivre, je ne pouvais pas résister à l'envie de faire un peu chier le monde. « What's the master plan ? » soufflai-je à mes deux meilleurs amis. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Finn, ce même sourire qui, quelques années plus tard, feraient accélérer les battements de mon coeur. Au même instant, comme synchronisés, ils sortirent deux pailles de dessous leurs tables. Je levai les yeux au ciel. Classique, mais efficace. Le tout était de ne pas se faire repérer. « Dix points si tu touches les extensions de Veronica. » me lança Sersha en désignant d'un mouvement de tête la blonde occupée à se vernir les ongles deux rangs devant nous. « Pari tenu. » Je chopai la paille des mains de la brune, vérifiai d'un coup d'oeil que le professeur était toujours occupé à nous faire un sermon sans nous regarder, j'ai pris mon chewing gum, l'ai introduit dans la paille. Une seconde de concentration afin de viser, dans un bruit sourd, je crachai le chewing-gum dans la chevelure de la fille. Qui se leva en poussant un hurlement. Bien évidement, le prof tourna immédiatement la tête vers nous, le trio infernal. Tandis que Sersha observait sa main d'un air absorbé, Finn sifflotait, trop innocent. Moi, je levai les mains comme si la police m’alpaguait, laissant tomber ma paille au passage, un air angélique gravé sur le visage. « STUCKHART, DA SILVA, JONES ! CHEZ LE PROVISEUR ! » il aimait bien gueuler, le prof de religion. J'pense que c'était à cause de toutes ces années à rester puceau. Qui voulait baiser un prof de religion qui porte des salopettes et des lunettes crasseuses ? Finn soupira, tandis que je haussai les épaules, prenant mon sac. et voilà, nous étions bons pour une nouvelle visite chez le proviseur. Sersha avait l'air frustrée de ne pas avoir pu faire de conneries. Alors que le prof baissait les yeux pour cherches les fiches d'exclusion, elle ramassa en quatrième vitesse la paille, et cracha à l'aide de cette dernière son chewing gum sur le manteau du professeur, suspendu non loin de là. Puis nous nous fîmes tous trois notre triple poignée de main secrète, tandis que les élèves nous observaient, blasés. Tout le monde en avait vraiment marre de nos conneries incessantes en cours. Tant pis. Alors que nous allions passer le porte, je fis un pas en arrière, adressant un clin d'oeil insolent au prof. « Allez, au plaisir hein. » et tous les trois éclations d'un seul et même rire, alors que nous flânions dans les couloirs, non pressés d'arriver au bureau du principal nous faire engueuler une énième fois. A quatorze ans, on était jeunes et cons, on se foutait de tout. Ce que j'aurais aimé rester bloqué à cette époque là, quand les sentiments et les préoccupations d'avenir importaient peu, quand les émotions ne se mélangeaient pas encore. Quand on était inséparables.

Seize ans. Vous savez ce que je me suis dit lorsque j'avais à peu près seize ans ? Je me suis dit que l'adolescence, ça craignait, et vachement même. Parce que quand t'es ado, tu peux pas avoir des relations simples, te cantonner à ton cercle d'amis, continuer de jouer au con. Tu prends conscience de tes propres sentiments. Et j'aurais souhaité ne pas en avoir. J'aurais souhaité ne pas être amoureux de Finn. Ca y'est, je l'ai dit. J'étais amoureux de lui. Je le suis toujours. Et c'était la chose la plus horrible qui m'était jamais arrivée de toute ma vie. Je ne pouvais le dire à personne. Mon frère ne comprendrait pas. Sersha non plus, et hors de question de casser notre trio. Mes parents ? m'en parlez pas, pour eux ce qui comptait c'était juste que je réussisse en cours et que je ferme ma gueule. Je pouvais que me parler à moi même et me faire des films. Cacher ce que je ressentais. C'était l'histoire de ma vie. « Tu penses à quoi, Sin' ? » Sersha s'affala sur le canapé à côté de moi, et je détournai mon regard de Finn qui dansait sur la piste avec une fille. « Hein ? Moi ? A rien. » m'empressai-je de dire. Mais elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Nous nous connaissions depuis le bac à sable, je lui disais tout, elle me connaissait par coeur, et des fois ça me faisait chier. Et là, elle voyait bien que j'étais énervé, triste, ou entre les deux. Ce que j'espérais, c'était qu'elle ne remarque pas que je l'étais parce que Finn draguait une autre fille sous mes yeux. Ils dansaient, ils riaient... Oh voilà t'y pas qu'elle lui embrassait le cou. LA GARCE MAIS LA GARCE. Et en plus j'étais là, impuissant. Je serrais tellement fort mon verre que le gobelet en plastique finit tout niqué entre mes doigts. C'est de la merde, l'amour. Sersha m'embrassa la joue, je tentais de sourire malgré la colère qui montait en moi comme un raz-de-marée. Nous avons toujours été proches, et tactiles, même avant de rencontrer Finn à l'école primaire. Et je ne sais pas ce que je ferais sans elle. « Heureusement que t'es là. » Mon sourire était sincère. C'était elle mon point de repère, celle qui faisait en sorte que je restais positif. Et plus que jamais, je me devais de rester positif. « J'sais, j'suis trop bonne. Bon viens, on bouge. » Et elle me pris la main, me forçant à sortir du canapé où je déprimais depuis une bonne quarantaine de minutes déjà. Un dernier regard en arrière, Finn leva les yeux, me sourit, mon coeur s'emballa... J'étais foutu. Je l'avais compris depuis bien longtemps déjà.

Il faisait presque nuit noire. Le soleil s'était couché depuis longtemps, et si j'avais eu l'occasion de lever la tête, j'aurais pu voir quelques étoiles pointer au loin. Mais j'avais les yeux fixés sur mes pieds, par habitude. Je me cassais la gueule tellement souvent que maintenant, je préférais regarder où je mettais les pieds pour éviter de passer pour un idiot, ce qui arrivait souvent. Finn m'avait dit de venir sur la colline près de chez lui. C'était étonnant que Sersha ne soit pas là. Auparavant, Finn et moi passions énormément de temps tous les deux, mais depuis que j'avais ouvert les yeux sur mes sentiments, je me débrouillais pour que Sersha se retrouve toujours entre nous deux. j'avais l'impression qu'un malaise s'était instauré, car en sa présence je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire. J'étais comme paralysé, tiraillé entre mon envie de fuir et mon envie d'lui sauter dessus, ouais c'était chiant au possible. Mais ce soir là, il m'avait presque supplié pour que je vienne, sans Sersha, wtf. J'avais du faire le mur. Bon c'était dans mes habitudes, puisque mes parents voulaient toujours que je reste dans ma chambre pour bosser... Je maîtrisais le technique du grimpage de gouttière. Quoiqu'il en soit, j'arrivais sur la colline, ne distinguant au loin qu'une bosse allongée dans l'herbe, que je supposais être Finn. Qui d'autre se serait affalé dans l'herbe comme un gros porc ? Bref, j'arrivais donc, et il se leva. « SISIIIIIIIIIIIII ! » hurla-t-il si fort que j'entendis un chien aboyer au loin, dans un jardin des maisons environnantes. Je haussai un sourcil, et mon regard s'arrêta sur sa main. Une bouteille de whisky, vide, était dans cette dernière. Une autre gisait sur l'herbe. je levais les yeux au ciel. « Gueule plus fort, ils t'ont pas entendu à Sydney. » Avant même que j'ai pu finir ma phrase, il me serait dans ses bras en mode bulldozer. Finn a une tête d'avorton, avec ses cheveux blonds et sa bouille de gamin, mais il a plus de force que moi. Je sais, on dirait pas. « Fpfhgfghjfhgffgnnn. » ai-je essayé d'articuler alors que la tignasse blonde de Finn m'en empêchait. « Pose ton gros cul. » sa voix était traînante et pâteuse, comme à chaque fois qu'il buvait. Les irlandais ont la réputation de boire beaucoup, certes. Finn faisait exception. Mais quand ça arrivait, il était différent. Je m'assis donc sur l'herbe, et lui s'y écroula. Il me tendit la bouteille, que je déclinai d'un geste neutre. De toute façon, elle était vide. Mais il ne s'en était pas rendu compte. Portant le goulot à ses lèvres, il finit par retourner le récipient, puis le lança par-dessus son épaule. Comme d'habitude, je n'arrivais pas à sortir un seul mot, perdu dans ses yeux bleus qui se tournaient désormais vers moi... Au secours, je meurs. Je me demandais pourquoi j'avais accepté une telle invitation. Avant que j'ai pu poser la question, Finn s'approcha de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Si cette proximité ne s'était pas fréquemment produite récemment, j'en avais gardé l'habitude. Ce qui n'empêchaient pas les battements de mon coeur d'être de plus en plus irréguliers. « J'dois t'dire un truc. » Sa voix était devenu claire et limpide, tout à coup. Comme si les deux bouteilles s'étaient volatilisés, qu'il n'y avait plus de trace d'alcool dans son sang. Comme s'il n'avait pas bu. Je haussai un sourcil interrogateur. Depuis quelques bonnes minutes déjà, j'avoue que je me demandais ce qui était si urgent pour que Finn me supplie presque de le rejoindre, lui qui d'habitude se foutait de tout, ou presque. Il passa une main sur ma joue, et son sourire, oh seigneur Dieu, ce sourire. Même si nous avions été proches, lui et moi, ce contact avait quelque chose de.. Différent. Je n'aurais su comment l'expliquer, je le sentais, point. Ce qui expliquait que mon coeur devait être à deux doigts de lâcher. De cette même voix claire, Finn me murmura soudain : « Je t'aime. » Un simple je t'aime. Bien entendu, je n'y croyais pas mes oreilles. Premièrement, parce que je ne savais pas comment l'interpréter. Finn, Sersha et moi avons toujours été proches : les je t'aime fusaient dans notre groupe, qu'ils soient prononcés à la va-vite ou pour déconner. Il était donc normal que je veuille préciser la nature de ces mots. je savais, je me doutais, que je me faisais un film. Il ne m'aimerait jamais comme ça. Jamais comme moi, je l'aimais. « Tu m'aimes genre, tu m'aimes ? » Ouiiii, très clair Sin', on était sortis de l'auberge avec ça. J'ai soudain eu envie de me transformer en ver de terre pour ne plus jamais revoir les prunelles de Finn qui continuaient de me dévisager avec intensité, mais bien sûr, c'était pas possible. Pourtant, il semblait m'avoir compris. Son éternel sourire, qui lui donnait un petit air moquer, s'élargissant sur son visage, il décréta : « Je t'aime, genre, je t'aime. » et sans que j'ai pu demander plus de précisions, sans que je m'y attende, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Oh putain j'peux vous dire que si j'avais eu des ovaires, ils auraient explosé sur le coup. C'était genre LE MEILLEUR BAISER DE LA VIE TOUT ENTIÈRE. Bon ok j'sais, j'étais pas vraiment expérimenté, mais quand même, j'avais déjà été embrassé avant, et là... mais là... Mais tout l'univers pouvait aller se rhabiller. Je savais pas si c'était parce que c'était Finn, ou si ce baiser avait un petit truc en plus, genre l'effet de surprise. Probablement un mélange des deux. En tout cas, je pense sans hésiter que c'était le plus beau moment de ma vie. Et à ce moment là, alors que je répondais au baiser de celui que j'aimais, j'oubliais tout. Il n'y avait plus que nous deux, lui, moi, sur cette putain de colline, avec ces putains d'étoiles autour de nous, et c'était putain de magique. Au bout de quelques temps (des secondes ? Des minutes ? Des heures ? J'avais pas trop conscience de la notion du temps), et à mon grand regret, il se détacha de moi. Son sourire ne l'avait pas quitté. Mais je percevais une lueur de doute dans son regard. On savait tous les deux que rien ne serait plus pareil. Que les sentiments avaient tout chamboulé. Il se leva, rougit légèrement. Même à la lumière de la Lune, je le voyais. « Bon et bien, euh... J'dois y aller... Euh... A plus... » C'était pas dans les habitudes de Finn de balbutier, au contraire. D'habitude c'était plutôt moi le bouffon de service qui s'emmêlait les pinceaux. « Gkfhgjdfdmgfjgf. » Qu'est ce que je vous disais... Avant même que j'ai pu le retenir, les cheveux blonds de celui que j'aimais avaient disparu de mon champ de vision. Et mon « Non, attends... » se perdit dans la nuit. Je suis resté au moins deux bonnes heures sur cette colline, sans pouvoir bouger. J'étais sûr d'avoir dans les yeux les mêmes étoiles que celles qui brillaient si fort au dessus de moi. C'était arrivé. Il m'aimait. Ce que je n'avais même jamais osé envisagé était arrivé. Lorsque je redescendis, passant à côté de la maison de Finn, je vis un camion de déménagement. Je n'y prêtai pas attention... J'aurais dû. Une année s'est écoulée depuis ce baiser, une année depuis la dernière fois que j'aie vu Finn. Une année depuis qu'il est parti sans laisser de traces. Une année que je retourne souvent sur cette colline, et que je maudis ces putains d'étoiles, et ce putain de moment, et mon putain d'amour pour lui, qui persiste toujours malgré tout ce que j'ai pu tenter depuis.

Elle était blottie dans mes bras, au pied du grand peuplier, dans mon jardin. J'ai pas compris l'délire. Ni comment c'est arrivé, ni pourquoi j'ai rien dit. Sersha est amoureuse de moi. Et maintenant on sort ensemble. Pourtant, je ne l'aime pas... Pas comme ça. Sersha est la fille qu'il me faut. Je le sais. Elle m'aime, elle est géniale, magnifique, pas niaise pour deux sous. Elle est pas comme les autres. En fait, j'aurais pu être amoureux d'elle, si ce blond de mes deux arrivait à sortir de mon esprit. Mais Finn restait là, dans mon coeur, accroché comme une moule à son foutu rocher. Quand je repensais à lui, à nous échangeant ce baiser, j'avais comme une sensation de chaleur... Remplacée immédiatement par de la rancoeur. il était parti sans dire un mot. Sersha avait été là pour moi. Elle m'avait consolée, m'avait aidé, m'avait aimé. Et je ne pouvais pas lui rendre la pareille. Je ne savais pas si elle le sentait, je faisais de mon mieux pour être le petit ami idéal. J'avais rien à me reprocher, si ce n'était que mes sentiments n'étaient pas ce qu'elle croyait. Je l'aimais, comme un fou, certes. Mais je l'aimais comme une soeur, comme la moitié de moi même. Non pas comme une amante potentielle. D'ailleurs, cela faisait plusieurs mois que nous étions ensemble, et j'étais toujours puceau. Ouais, j'sais, ça craint. Plusieurs fois, on a eu l'occase. J'me suis défilé. L'embrasser, tout ça, ça va. mais je sais qu'un jour il faudra que je lui avoue la vérité. Et je sais que si j'ai couché avec elle alors que je ne l'aime pas, elle ne me le pardonnera jamais. déjà que là, je soupçonne le fait que ça soit foutu d'avance entre nous... Bref, j'sors avec Sersha.

Comme d'hab, j'avais ramené une mauvaise note. Et comme d'hab, j'allais devoir affronter mes parents. Me traînant dans l'allée de ma maison en mode marche du condamné, je savais qu'ils m'attendaient derrière la porte. C'était un examen important. Et je l'avais foiré. Mon père posa son regard de fer sur moi. « Alors, fiston ? » je haussai les épaules, souriant tant bien que mal. Même si je savais que ce n'était pas le bon moment pour cela. « Pas eu. » dis-je d'une petite voix. A l'étage, j'entendais ma mère stopper ses activités, quelles qu'elles soient. Je savais qu'elle avait, elle aussi, entendu. Je savais que je les décevaient, une fois de plus.Depuis bientôt un an, mes notes, qui n'étaient déjà pas excellentes à la base, étaient en chute libre. Depuis qu'il était parti. Je soupirai. « Putain, mais tu peux pas faire des efforts ? » la voix de mon père devint plus forte. Comme à chaque fois qu'on se parlait plus de deux minutes. « T'es qu'un bon à rien ! Dire que je dois te léguer ma boîte, j'en reviens pas. » blessant, cassant, mon père. Je levai sur lui un regard empli de fureur. « J'en ai rien à foutre de ta boîte. » encore une fois, comme lorsque j'étais énervé, je m’efforçais de prendre un ton calme alors qu'un tsunami de colère menaçait à tout instant de me submerger. « Depuis que ton pote là, Bryn, est parti, tu sers plus à rien. » du tac au tac, je répondis. « FINN PAPA. IL S'APPELAIT FINN ! » ma voix portait un peu trop pour quelqu'un qui essayait de rester calme. Mon père avait toujours su trouver mes points faibles. Bien entendu, personne ou presque ne savait que j'étais amoureux de Finn, mes parents encore moins que tout le reste. C’est le genre à jeter un regard de dégoût sur les gens qui font la manche dans la rue, ou sur les couples homosexuels qui se baladent main dans la main. Bref, sur les personnes qui ne rentrent pas dans leurs normes. Si ils savaient que leur fils aîné, celui sur lequel tous leurs espoirs reposaient, était amoureux d'un garçon... Je pouvais être presque sûr que je serai viré de chez moi dans la minutes. Je gardais donc le silence. De toute façon, je sortais avec Sersha, ils le savaient, et comme tout le monde, ils pensaient que je l'aimais, plus que comme une soeur s'entend. J'allais continuer à jouer ce jeu là. Même si je me sentais plus que coupable. « PEU IMPORTE ! JE ME DEMANDE CE QUE J'AI FAIT AU CIEL POUR T'AVOIR COMME FILS ! » Les larmes commençaient à perler dans mes yeux, comme à chaque fois. Je tournai les talons. Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me voir pleurer. Me ruant dans ma chambre, je croisai ma mère au passage, son regard rempli d'un mélange de pitié et de déception. Rien à foutre. « C'EST CA CASSE TOI ! » entendis-je hurler mon père alors que je claquais la porte de ma chambre avec le plus de violence possible. M'écroulant sur mon lit, je balançais mon téléphone contre le mur, de rage. Je détestais mon père. je détestais ma mère. Je détestais cette putain de baraque, ce putain de lycée et ma vie toute entière. Alors que j'avais la tête enfouie sous mon oreiller, bien décidé à dormir 250 ans au moins, la porte s'ouvrit, et je sentis que quelqu'un s'asseyait sur mon lit. Je pensais que c'était mon père ou ma mère. Levant les yeux pour leur dire de partir, je vis Baptist qui me souriait. « Arrête de chialer comme un gros porc, sinon j'vais découper tes yeux pour jouer au golf avec. » dit-il d'un ton détaché en s'allongeant à côté de moi. Je ne pus réprimer un rire. C'était en partie pour cela que j'aimais mon frère. Il me remontait le moral, même dans les moments difficiles. Mais en ce moment, je sentais qu'il s'éloignait de moi. J'avais aucune idée de pourquoi. Ca devait être ça quand on grandissait. Ca me tuait. J'vous le cache pas. Mon frère a toujours été une des personnes les plus importantes de ma vie... Et j'avais l'impression d'avoir dit ou fait quelque chose de mal, qu'il m'en voulait. Je savais pas pourquoi.

Ça faisait bizarre de se dire que tout ça était fini, et qu'une autre ère recommençait. Le lycée, over. j'avais réussi mes exams, on ne savait toujours pas par quel miracle. Je sortais toujours avec Sersha, j'aimais toujours Finn qui était on-ne-savait-où, mon frère me faisait toujours plus ou moins la gueule, mes parents me faisaient toujours autant chier... Mais tout était différent. Différent et semblable à la fois. Je n'avais pas conscience de l'énormité de la page qui se tournait. En fait, je pense que j'ai réalisé en voyant Sersha descendre les escaliers de chez elle, dans une robe de soirée. Elle était.. Éblouissante. Y'avait pas d'autres mots. Tournant sur elle même avec un grand sourire, elle me demanda : « Alooors ? Quoi t'en penses ? » je fis mine de m'évanouir, tandis qu'elle levait les yeux au ciel. Même si on était en couple, on continuait à faire les cons. Ca faisait partie d'une des nombreuses choses qui m'empêchaient de dire la vérité, d'une des nombreuses choses que je ne voulais pas perdre. « T'es magnifique. » et j'aurais aimé te mériter, aurais-je du ajouter, si j'avais eu assez de couilles pour ça. Mais elles pousseront jamais, faut croire. Après avoir salué les parents de Sersha qui nous regardaient avec fierté, nous descendîmes dans la rue. Elle m'avait défendue de louer une limousine, "t'as cru j'allais faire genre comme cette grognasse de Cendrillon avec son putain de carrosse ou quoi ?", m'avait-elle dit mot pour mot. Alors que nous marchions, main dans la main, je vis qu'elle avait gardé ses éternelles docs noires usées sous sa robe bleue flambant neuve. Sersha capta mon regard, et me sourit. je lui embrassai la joue. Même si je n'en étais pas amoureux, même si Finn restait au centre de mes pensées, elle était ma meilleure amie, et rien ne pourrait changer ça. Du moins, je l'espérais.

Spoiler:

OMG T'ES TROP BONNE :forwood:

je suis tellement contente que tu sois là lola. même que dydy, il tue dans ton profil.

Cutie pie Dylan C'est quoi tous ces membres qui font des choix d'avatars parfait
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche

Moi aussi je suis contente d'être là :bril:

joteeeem

Lexie, tu sais pas à quel point je te venère pour avoir pris Jlaw en brune, parce que je la jouais en brune aussi. :bril:

et merci !

MDR.
j'aime tellement lire tes brouillons de fiches ma lola, ça va être trop parfait, j'ai hâte que ta kaya & que ton niall débarque sur wy. et ton début de fiche.
bon, j'vais essayer d'redormir.